La question de l’archivage des traces historiques de la mémoire des luttes sociales…

La question de l’archivage des traces historiques de la mémoire des luttesEchaude-6-150px
sociales – témoignages, textes, revues, groupes, itinéraires individuels ou parcours collectifs – est un enjeu majeur pour toutes celles et ceux qui s’intéressent à la critique sociale et à sa transmission. Pourtant, très souvent, trop souvent, les acteurs des mouvements sociaux abandonnent volontiers leurs archives personnelles aux universitaires qui les contactent pour écrire une histoire qui ne sera jamais véritablement celle des luttes et de leurs complexités étudiées dans une perspective utopique.
La recherche publique bénéficie de ces archives, mais en réserve l’accès au seul monde académique des chercheurs, des universitaires et des étudiants munis d’habilitation. C’est ainsi que l’histoire s’écrit, celle que le monde académique autorise pour des raisons qui lui sont propres et qui tiennent à sa fonction sociale et à ses contradictions. Les traces historiques des luttes sociales qui devraient être transmissibles
et appropriables par tous disparaissent régulièrement de la mémoire collective pour être le seul objet d’étude (pour qui ? pour quoi ?) des « spécialistes » du savoir académique.
Une raison de plus pour découvrir le travail véritablement titanesque
du collectif Archives autonomies qui se donnent pour objectif de « diffuser des documents de la gauche radicale et/ou extraparlementaire en vue de rendre possible toute réappropriation de ces productions écrites, orales, audiovisuelles et graphiques par des individus ou des collectifs intéressés.