L’Echaudée n°9 : revigorant ! (site Entrevues, avril 2020)

L’Échaudée n° 9 : revigorant !

Organe de « Contre culture – Critique sociale – utopie », L’Échaudée est de ces revues militantes qui ont refleuri depuis quelques années parce que les choses, lit-on, doivent changer. Elles le doivent, c’est-à-dire qu’elles ne peuvent empêcher ce mouvement, tandis qu’il leur faut, moralement, admettre la faillite d’une logique du monde qui va s’effacer au profit d’un nouvel ordre, d’où la présence de cette nécessaire « utopie » en dernière position du sous-titre. Mais il faut mettre du combustible dans la machine pour qu’elle avance — il faut donc mobiliser les bonnes volontés pour construire cette culture de la révolte qui n’est certes pas celle du Marais politique, lequel n’en a pas.

Justement échaudée par l’expérience passée, et parfois très récente, la rédaction de la revue file pour nous expliquer sa position la métaphore maritime : « Par ces temps de naufrage prévu, organisé, où mafieux et dépeceurs se frottent les mains, lors même qu’on décapite (comme toujours) à qui mieux mieux les gardiens de phare, l’Échaudée est ce canot où morts et vivants rament de concert, souquent et halètent – pirates de haute moralité bien sûr, révoltés qui ne se résignent pas, ou simples amoureux des vagues hautes et belles, brodant d’écume vivante leur séjour ici-bas. »

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« L’Echaudée : revue de critique totale » (InfoLibertaire, février 2019)

L’Echaudée : revue de critique totale

Si une revue politique n’est pas elle-même l’espace d’expérimentation qu’elle se donne comme objet à penser, alors comment pourrions-nous croire en la sincérité de sa vision politique ?

***

L’Échaudée, comme si peu de revues, au fond, commence par échapper aux formules de la revue politique pour s’attaquer à un monde désastreusement formulé. Et comme nul ne sait mieux que l’âne où le bât le blesse, laissons Barthélémy et Ève nous parler de leur revue :

« L’Échaudée est une revue non marchande qui est diffusée en librairie, c’est-à-dire que nous ne cherchons pas à produire des bénéfices pour améliorer le sort de ceux qui l’animent. Les ventes servent à éditer les livres d’Ab irato et les numéros de la revue. C’est banal pour la plupart des revues et des micro éditeurs, mais c’est toujours mieux en le disant. Nous mélangeons dans L’Échaudée l’approche poétique, qu’elle s’exprime par des textes ou des images, et la critique du monde. Nous approchons les contributions par analogie, de thème, de démarche, de forme. Nous misons sur l’intelligence des lecteurs : à chacun de trouver ce qui l’intéresse. De la même façon, nous n’avons publié aucun éditorial dans L’Échaudée. Plutôt que les déclarations proclamatoires qui n’engagent que ceux qui les lisent (comme dirait l’autre), nous préférons que les lecteurs se fassent eux-mêmes une idée de L’Échaudée.

(…)

InfoLibertaire, 22 février 2019

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L’Echaudée n°9 – En librairie le 12 décembre 2019

L’Échaudée
Contre culture – Critique sociale – utopie

Automne-hiver 2019 – 9 euros – Abonnement pour trois n° : 32 euros.

Par ces temps de naufrage prévu, organisé, où mafieux et dépeceurs se frottent les mains, lors même qu’on décapite (comme toujours) à qui mieux mieux les gardiens de phare, l’Échaudée est ce canot où morts et vivants rament de concert, souquent et halètent – pirates de haute moralité bien sûr, révoltés qui ne se résignent pas, ou simples amoureux des vagues hautes et belles, brodant d’écume vivante leur séjour ici-bas.

L’Échaudée s’intéresse dans ce numéro :

Aux révoltes intenses et communicatives qui emplissent les rues

  • Les mots jaunes : Petit abécédaire désordonné en l’honneur des Gilets jaunes (par Jean-Luc Sahagian),
  • Deuil, exil et mélancolie – Note de lecture sur le livre Dédicaces. Un exil libertaire espagnol 1939-1945, Freddy Gomez (par Américo Nunes),
  • Ricardo Flores Magón, le rêveur éveillé – Note de lecture sur Ricardo Flores Magón, un itinéraire libertaire dans les révolutions du Mexique, un livre d’Américo Nunes (par Freddy Gomez),
  • La mort poursuivant le troupeau des humains (par James Ensor),
  • L’époque en question : Le fascisme qui vient ? (par Amaredine Mudejar),
  • Peter Rambauseck et l’histoire de la gauche radicale en Allemagne des années 1960-2010 (par Les Ami-e-s de la société sans classe).

A la grande bibliothèque des maudits écrits :

  • Dernières nouvelles de l’aliénation : Et si on était trop jeune pour vivre vieux ? (par Joel Gayraud),
  • Comment devenir surréaliste en attrapant le désir par la queue (Alain Joubert) ;
  • Douze poèmes pour s’inscrire dans le paysage (p.51) ;
  • Grotte à os, qu’allait-elle faire dans ces profondeurs ? (p.58) ;
  • Des petits métiers et des grands gestes : ne trouver rien à redire au retourneur de compliment (p.66).

Au cabinet des curiosités imagées :

  • Qu’y a-t-il derrière la porte, où mène cette tombe par-delà la palissade ? (Christel Bertet) ;
  • Assis près d’un arbre, quel étrange rendez-vous (Eve Mairot) ;
  • Comix, bulles et baptême de l’air (Barthélémy Schwartz) ;
  • Jamais rien de plus ni de moins qu’arracher des mains (LL de Mars) ;
  • Les grandes inventions (Père Ubu).

Voir un aperçu du numéro (extraits) :
https://issuu.com/abiratoeditions/docs/l-echaude-9_issuu-compressed

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Guy Cabanel / Mireille Cangardel – Les Charmes du chaos

Les Charmes
du chaos

Un livre de
Guy Cabanel et
Mireille Cangardel

ISBN 978-2-911917-73-8
126 pages, 14×20 cm
en couleurs

15 euros

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15 €

(+ 2€ de partage frais d’envoi)

Genre : Poésie

Les auteurs :
Guy Cabanel a participé dès 1958 aux activités du groupe surréaliste avec son ami Robert Lagarde qui illustre son premier ouvrage, À l’Animal noir. Ce recueil fut accueilli par André Breton en ces termes : « Ce langage, le vôtre, est celui pour lequel je garde à jamais le coeur de mon oreille. C’est celui dont j’ai attendu qu’il ouvre de nouvelles communications, vraiment sans prix et comme par voie d’étincelles, entre les êtres. » Depuis, Cabanel a publié et collaboré avec de nombreux artistes (Jorge Camacho, Adrien Dax, Jacques Lacomblez, Georges-Henri Morin, Mimi Parent, Jean-Claude Silbermann, Jean Terrossian, Toyen…).

Mireille Cangardel est née à Toulouse, parallèlement à son activité de professeure d’arts plastiques, elle a exposé ses œuvres, entre autres, à Paris, Barcelone, Perpignan, au Luxembourg, au Québec et dans la région de Toulouse où elle demeure.

Le livre :
Avec Les Charmes du chaos s’ouvre une nouvelle collaboration, celle du poète Guy Cabanel et de la peintre Mireillle Cangardel qui ne cache pas sa sympathie envers le surréalisme. Dès son plus jeune âge, celle-ci a connu le plaisir de peindre et n’a jamais cessé de s’y adonner. Loin d’imposer à son pinceau une quelconque direction, elle le laisse aller à sa guise, lui permettant ainsi de découvrir les merveilles d’un monde intérieur à la fois voluptueux, inquiétant et sublime. Cabanel, qui très tôt a reconnu dans son œuvre un monde commun au sien, ainsi qu’une inspiration et une ce qui dans son œuvre le touchait au-delà de l’œil.■


Lormain, de Manuel Anceau sur Radio Paludes (07-2019)

Émission Paludes 906 du vendredi 5 juillet 2019

Arrache-coeur 677 était consacré à trois livres : La caverne vide de Dimana TRANKOVA (Intervalles, 2019), Lormain de Manuel ANCEAU (Ab Irato, 2019) et Dos au soleil de Frédérique GERMANAUD (Le Réalgar, 2019).

Ecouter la partie consacré à Lormain de Manuel Anceau (mp3)

Manuel Anceau – Lormain

Manuel Anceau,
Lormain

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ISBN 978-2-911917-71-4
218 pages
16 €

(+ 2€ de partage des frais d’envoi)

Genre : Littérature

L’auteur : Manuel Anceau. Né en 1970, Manuel Anceau vit à Paris. Il a publié Livaine en 2018 chez Ab irato, ainsi que L’Enchantement en 1995 et le Calendrier des marées, avec des collages de Pierre Rojanski, en 1996 aux éditions La Maison de verre

Lormain est le deuxième recueil de nouvelles de Manuel Anceau édité chez Ab irato. Il en réunit dix-huit.
Son titre est emprunté, comme le précédent recueil, Livaine, à une des nouvelles du livre et en est, en quelque sorte, le pendant masculin. Manuel Anceau préfère le terme de conte à celui de nouvelle, car il permet d’engendrer l’imaginaire loin des visées purement réalistes. Pour lui, le conte, très modeste dans l’écriture, reste très ambitieux dans ce qu’il veut dire et s’ouvre aux rêves. Les « contes » d’Anceau semblent, en effet, souvent faire écho à un certain nombre de souvenirs où réel et imaginaire se répondent. Certains contes restent très ancrés dans la réalité tandis que d’autres oscillent continuellement entre réalité et songe.

Les thèmes de la solitude, de la perte, de la mise à l’écart sont récurrents chez l’auteur. La plupart de ses protagonistes sont traversés par la souffrance aiguë causée par la perte d’un bonheur ou par la fuite du temps qui les en éloigne davantage. Un mystère s’instaure souvent dès les premières lignes et maintient le lecteur dans l’attente de son éclaircissement, dévoilement qui progresse lentement au fil de ruptures, de flash back explicatifs et de parenthèses. Souvent, le fantastique intervient auprès des personnages comme un élément salvateur qui les délivre de leur souffrance.

Publico – jeudi 20/06 – Présentation du livre d’Américo Nunes sur Ricardo Flores Magón, et projection de la « Fragile Armada » sur le mouvement zapatiste (2002)

Librairie Publico – Jeudi 20 juin 2019 à 19h30 :
Présentation du livre d’Américo Nunes « Ricardo Flores Magón, une utopie libertaire dans les Révolutions du Mexique » suivi de la projection du film la « Fragile Armada » de Joani Hocquenghem & JC Kebadian sur le mouvement Zapatiste (2002).
En présence d’Américo Nunes, Jean-Claude Kebadian et Claire Auzias.
Où ? 145 rue Amelot (Paris 11e).

« Ricardo Flores Magón, le rêveur en éveil » (A Contretemps, 13 juin 2019)

« Ce livre, nous prévient d’entrée Américo Nunes, n’est pas une « biographie historique » de Ricardo Flores Magón (1873-1922), mais un « essai politique » sur un acteur emblématique d’un moment inaugural « proprement communiste » qui, de 1900 à 1912 et traversant diverses phases, travailla, sur le front d’un peuple du Mexique fait de divers peuples, à réaliser, dans l’imaginaire et dans la pratique, la « confluence entre révolution paysanne et révolution ouvrière ». Et c’est bien de cela dont il s’agit : une impressionnante plongée historico-critique dans l’imaginaire politique et sensible d’un des personnages les plus profonds et les plus ignorés d’une époque où, en terre mexicaine, la guerre des pauvres accoucha de géants.

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Une histoire faite de plusieurs histoires

Fin connaisseur de cette histoire du Mexique insurgé, l’auteur avait, dans un précédent ouvrage [Les Révolutions du Mexique, Ab irato, 2009], brillamment défendu la thèse que ladite révolution mexicaine n’était saisissable que dans sa multiplicité, dans cette constellation d’imbrications des origines qui, sur le temps long et dans un espace historique, géographique et sensible donné, favorisa ou empêcha la convergence de poussées émancipatrices, complémentaires ou contradictoires selon les cas. La grande originalité de son approche, notions-nous alors, pouvait se résumer à deux points : d’une part, la perspective qu’il adoptait, celle des vaincus, si chère à Walter Benjamin ; d’autre part, une lecture du temps et de l’espace de ces « révolutions » mexicaines désencombrée de toute simplification abusive et postulant, plus largement, la pluralité et la complexité des phénomènes révolutionnaires. C’est ainsi que l’auteur affirmait, en marxien conséquent, que ces phénomènes avaient mis en branle des groupes sociaux très différents et porteurs d’intérêts radicalement antagonistes. Au fil du temps, ces groupes conjuguèrent leurs efforts – contre Porfirio Díaz (1830-1915), d’abord, puis contre Victoriano Huerta (1850-1916) – avant de s’affronter au très contrasté mouvement révolutionnaire mexicain dans une guerre civile interne s’achevant, le 1er mai 1917, par la victoire – provisoire – de Venustiano Carranza (1859-1920). Cette approche d’Américo Nunes, qu’il assumait au passage comme gramscienne, avait pour principal mérite de dépasser les clivages interprétatifs traditionnels. Cette révolution, nous disait-il, fut surtout paradoxale, tout à la fois libérale et socialiste, populaire et petite-bourgeoise, agraire et urbaine, restauratrice et moderniste. Elle libéra des forces authentiquement révolutionnaires – zapatistes, villistes, magonistes – qui, elles-mêmes, furent incapables de surmonter leurs propres différences sociales entre paysans-prolétaires, ouvriers de métier et prolétaires industriels. Au terme d’une lutte acharnée, concluait Américo Nunes, anarchiste de cœur pour le coup, la révolution, devenue « une », se militarisa, s’étatisa, mettant un terme, de manière violente, au processus révolutionnaire. En face restèrent les vaincus, ceux qui avaient rêvé de terre et de liberté, avec Emiliano Zapata et Ricardo Flores Magón, ces vaincus dont l’histoire, faite toujours de plusieurs histoires, est infiniment susceptible de « venir trouer la trame linéaire du Temps ». Car, comme l’écrivit Gustav Landauer, « lorsqu’une révolution éclate à nouveau, elle se souvient généralement de tous ses ancêtres » (La Révolution, 1907) qu’elle convoque, sans même le savoir le plus souvent, au nouveau banquet de l’histoire. […]  »

Lire l’article complet sur le site A Contretemps

Freddy Gomez
A Contretemps

19h – JEUDI 23 MAI 2019 – Présentation du livre « Ricardo Flores Magón, une utopie libertaire dans les révolutions du Mexique » d’Américo Nunes – avec Claire Auzias, Américo Nunes et les éditeurs

19h – JEUDI 23 MAI 2019 – Présentation du livre « Ricardo Flores Magón, une utopie libertaire dans les révolutions du Mexique » d’Américo Nunes – avec Claire Auzias, Américo Nunes et les éditeurs – Où : Café de la mairie, 51 rue de Bretagne, 75003 Paris :

LL de Mars – Bandes dessinées : Manuel de l’utilisateur

Bandes dessinées :
Manuel de l’utilisateur

Un livre de LL de Mars

90 pages, 17×26 cm
ISBN 978-2-911917-69-1
12 euros

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14 €

(dont 2€ de partage frais d’envoi)

Genre : Bande dessinée –

Auteur : LL de Mars construit patiemment une oeuvre en forme de maillage disciplinaire depuis la fin des années 80 : il s’est consacré à l’art contemporain (expositions, création collective d’un centre d’art) à la littérature (création de revues, livres), à la poésie (sonore et écrite), à la musique expérimentale (concerts, laboratoires collectifs), à la vidéo (films et animations) et enfin, depuis une quinzaine d’années, à la bande dessinée. Son travail en bandes dessinée est tout autant le résultat de cette approche modale qu’un des moments de sa création. Il est l’auteur d’une vingtaine d’albums dont Quelques prières d’urgence… (Les Rêveurs, 2009), Comment Betty vint au monde (Tanibis, 2011), Hapax (Hoochie Coochie, 2013), Docilités (La Cinquième Couche, 2017) ou encore JACK KIRBY WALKED THROUGH BROKEN PORTICOES (Adverse, 2016).


Le livre

Voici un livre abondamment, savamment documenté qui lève le voile pour la première fois sur le monde mal connu, à la fois si proche et si lointain, de la bande dessinée dite indépendante. Établi sur des faits réels et une connaissance intime de ses rouages, il le traverse avec une foule de détails et d’anecdotes surprenantes. Faisons le pari que si elle vous guérit à jamais de l’envie de créer, d’éditer ou de vendre des bandes dessinées, cette promenade dans les mondes du dessin, de l’édition, de la critique, de la diffusion, de la librairie, de l’exposition, des salons, éclairera d’une lumière nouvelle votre plaisir à en lire.

Mais encore :

Est-il moins humiliant d’être un peintre du dimanche qu’un génie de la bande dessinée ? Les libraires lisent-ils des livres avec des images ? L’Albendazole est-il efficace contre le système de distribution ? Doit-on laisser une page libre dans les albums pour que les éditeurs puissent exprimer leur créativité ? Les grands sujets en bande dessinée élèvent-ils les bandes dessinées ou abaissent-ils les grands sujets ?

Si le texte d’une bulle est trop long, le personnage va-t-il dépasser sa destination ou s’arrêter de courir le temps qu’on ait fini de lire ? Autant de questions passionnantes auxquelles un solide accompagnement pédagogique à travers la mécanique complexe des bandes dessinées peut apporter un éclairage.

C’est l’objectif que s’est fixé ce nouvel opus de notre désormais célèbre collection Manuel de l’utilisateur
destinée à révéler en vous la brillante créature mondaine dont chacun se disputera la compagnie !
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Américo Nunes – Ricardo Flores Magón, une utopie libertaire dans les révolutions du Mexique

Ricardo Flores Magón, une utopie libertaire
dans les révolutions du Mexique

 

Un livre d’Américo Nunes

ISBN 978-2-911917-67-7
274 pages, 17×22 cm
soixante-sept illustrations
22 euros

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22 €

(+ 2€ de partage frais d’envoi)

Genre : Histoire – Révolution – Mexique

Auteur : Américo Nunes. Américo Nunes est né au Mozambique en 1939, de parents originaires du Portugal où il a vécu jusqu’en 1960 et où il a mené ses premiers combats contre la dictature de Salazar et contre le colonialisme portugais.
En 1960, il part pour le Portugal. Un an plus tard éclate la révolte du peuple angolais contre le système colonial portugais, A. Nunes s’exile alors en France pour y poursuivre sa lutte anticoloniale et anticapitaliste. Il se trouve à Alger, entre 1963 et 1965, et y constate l’échec du « socialisme d’autogestion » face à l’État. De retour en France, Américo Nunes se rapproche du groupe Socialisme ou Barbarie, ainsi que des théories du communisme des conseils et des thèses de l’Internationale situationniste.
***
Enseignant universitaire à partir de 1972, il s’intéresse aux mouvements sociaux propres au socialisme utopique, à l’anarchocommunisme, aux utopies hérétiques en général, et au Mexique en particulier. Américo Nunes est principalement l’auteur des Révolutions du Mexique, « Questions d’histoire », Flammarion, 1975 ; nouvelle édition revue et augmentée, Ab irato, 2009. Il a aussi codirigé avec Alain Le Guyader et Michel Soubbotnik la collection « Histoires et émancipations » aux éditions Arcantère.


Le livre

Il s’agit du premier essai d’envergure en France sur l’anarchocommuniste Ricardo Flores Magón (1874-1922), un des grands acteurs de la Révolution mexicaine de 1910-1920. De nombreux textes de Magón ont été publiés en français, il manquait un essai qui situe à la fois sa vie, son œuvre, et son action politique.
À la tête du journal Regeneración et du Parti libéral mexicain, Flores Magón a lutté aux côtés du révolutionnaire Emiliano Zapata et du mouvement agraire d’inspiration communautaire, tout en étant proche des Industriels Workers of The World (IWW) et des anarchistes américains Emma Goldman, Alexandre Berkman et Voltairine de Cleyre.
Ses combats se ressourçaient dans l’utopie du communisme premier propre aux communautés indiennes, notamment celles des Indiens Yaquis, mais trouvaient leurs fondements dans le prolétariat d’inspiration communiste, industriel et moderne, les luttes sociales des cheminots, des mineurs et des ouvriers du pétrole (mexicains et américains).
***
Ricardo Flores Magón fut aussi au Mexique un grand passeur des idées anarchistes : Bakounine, Proudhon, Kropotkine, Élisée Reclus, Errico Malatesta. Rassemblant les idées essentielles de l’arsenal libertaire, il a su adapter à sa vision de la réalité nationale les principes directeurs de l’anarchisme international : lutter pour l’abolition du salariat, la gestion ouvrière des usines, des mines, des ateliers et des terres ; par action directe et la lutte des classes ; contre le Capital, l’Autorité et le Clergé. Son slogan : Tierra y libertad !

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L’Échaudée n°8 dans le Monde diplomatique (février 2019)

« Autour du constat du manque d’une « imagination sociale radicale », un entretien avec Charles Reeve, auteur du récent ouvrage Le Socialisme sauvage, analysant des courants spontanés à l’œuvre dans les mouvements sociaux. Un texte revigorant d’Alfred Jarry, « Psychologie expérimentale du gendarme » note le Monde diplomatique de février 2019 :

https://www.monde-diplomatique.fr/revues/lechaudee

L’Échaudée n°8 est sortie ! (décembre 2018)

Contre culture – Critique sociale – utopie
Automne-hiver 2018 – 9 euros – Abonnement pour trois n° : 30 euros

L’Échaudée s’intéresse dans ce numéro :

  • Aux révoltes intenses et communicatives qui emplissent les rues (Amaredine Mudejar) – À l’autoorganisation dans les luttes sociales (autour du livre de Charles Reeve, Le Socialisme sauvage, paru chez l’Échappée) – Aux soubresauts politiques en Arménie (avec Jean-Luc et Varduhi Sahagian) – À la
    littérature populaire où l’étrange étrangeté côtoie les tentations multiples (Alain Joubert).
  • Le grand livre des maudits écrits est augmenté des écrits de Manuel Anceau, Julien Bal, Alfred Jarry et
    de Claude Guillon.
  • Le cabinet des curiosités imagées s’étoffe avec Cornelia Eichhorn, Balthazar Kaplan, Lacassinière,
    Eve Mairot, LL de Mars, Benjamin Monti, et Barthélémy Schwartz.

 

 
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C’est déjà du passé…

Manuel Anceau – Livaine

Manuel Anceau,
Livaine

.
ISBN 978-2-911917-66-0
126 pages
16 €

(+ 2€ de partage des frais d’envoi)

Genre : Littérature

L’auteur : Manuel Anceau. Né en 1970, il vit à Paris Il a publié aux éditions La Maison de verre L’Enchantement en 1995 et Calendrier des marées avec des collages de Pierre Rojanski en 1996.

es marées avec des collages de Pierre Rojanski en 1996.

Extraits

Lieuve n’est tout de même pas un cloaque, les rues n’y sont pas si pleines de cauchemars qu’en y marchant on se retrouve avec le bas du pantalon mangé par la boue et l’ordure – ça reste une coupe dans le tissu des choses mais, à l’évidence, et sans doute est-ce encore trop peu dire : une coupe qui s’effiloche. Il suffit de regarder le front de ceux-là qui, tous les soirs ou presque, s’assemblent, et dont la principale occupation est de parfumer l’air du crépuscule : on croit voir des personnages de dessin animé à qui on aurait, par facétie, étiré démesurément cette partie-là de leur corps. On dirait qu’ils n’ont de cheveux, ou parfois un casque, ou encore une casquette, que pour empêcher ce front de s’étirer encore plus. (Lieuve)

Il y a une chose curieuse qui est que, quand vous fermez les yeux et que vous essayez de vous rappeler – ce qu’il faut se rappeler quand il s’agit de retrouver un visage précis : un tout autre visage vient à l’esprit. C’est-à-dire qu’on nage mais qu’on nage comme si on n’avait jamais appris à nager, comme si la mémoire battait des pieds sans plus savoir comment synchroniser les jambes avec les bras, et comment au juste remuer la tête ou ne pas la remuer. (Moineau)

« Livaine » de Manuel Anceau dans l’émission Paludes de Radio Campus Lille (15 juin 2018)

Paludes, l’émission littéraire qui brasse du vent!

Au programme de Paludes 871 animé par Nikola : l’Arrache-Cœur 642 (Dimitrìou, Anceau, Cazenave-Sarkis),

  • Ecouter ici en podcast la partie consacrée à Livaine de Manuel Anceau :

 

 

 

 

« Livaine » de Manuel Anceau dans En attendant Nadeau (n°58 – 20 juin au 3 juillet 2018)

L’art contemporain contre la beauté

De nos jours, beauté et laideur constituent-elles un enjeu politique ? C’est autour de cette question fondamentale qu’Annie Le Brun va développer l’argumentation de son livre, Ce qui n’a pas de prix. Mais d’ailleurs, qu’est-ce qu’un « enjeu politique » en ces temps où tout est livré à la financiarisation absolue, jusques et y compris tout « ce dont il paraissait impossible d’extraire de la valeur », je veux dire de la valeur excessive, abusive, artificielle, celle qui s’appuie sur la perversion de ce marché, spécialement forgé pour la circonstance.

Autour des livres :
Annie Le Brun, Ce qui n’a pas de prix. Essai critique. Stock, 173 p., 17 €
Manuel Anceau, Livaine. Contes. Ab Irato, 128 p., 16 €

Extrait :

On s’accorde généralement à reconnaître que certains écrivains de la fin du siècle dernier – allons, allons, ce n’est pas si loin ! – ont apporté à la langue française quelques œuvres qui enrichirent la prose dont ils se servaient de fulgurances poétiques plutôt rares chez leurs contemporains. Citons parmi eux Julien Gracq, André Pieyre de Mandiargues ou André Hardellet, à qui André Breton pourra écrire un jour : «Vous abordez là, en conquérant, les seules terres vraiment lointaines qui m’intéressent et la reconnaissance que vous y poussez offre un nouveau ressort à tout ce que je me connais comme raisons de vivre ». Or, il se trouve que la beauté poétique, que l’on opposera à la beauté esthétique marchande plus haut dénoncée, c’est principalement chez deux auteurs très actuels qu’on la trouve, tous deux issus de la mouvance surréaliste, comme par hasard ; il s’agit d’une part de Jacques Abeille, dont les éditions Folio viennent de rééditer deux de ses fabuleux romans du cycle des contrées, Abeille dont j’ai déjà eu la chance de pouvoir parler jadis dans la défunte Quinzaine littéraire ; et d’autre part de Manuel Anceau, jeune auteur dont je souhaite vivement que la singularité qui est la sienne, et la puissance naturellement poétique de ses écrits, le placent au premier rang de ceux qui aujourd’hui comptent ! S’il avait déjà publié, il y a quelques années, deux courts volumes, je considère que l’apparition actuelle de son recueil de contes Livaine, aux éditions Ab Irato, constitue un véritable événement qu’il faut saluer sans mesure, la beauté qui s’en dégage servant d’antidote à la laideur ambiante ! Lire la suite « « Livaine » de Manuel Anceau dans En attendant Nadeau (n°58 – 20 juin au 3 juillet 2018) »

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