Alfredo Fernandes, Claude Guillon, Charles Reeve, Barthélémy Schwartz – De Godzilla aux classes dangereuses

Alfredo Fernandes, Claude Guillon

2007-Godzilla-ok

Charles Reeve, Barthélémy Schwartz
De Godzilla aux classes dangereuses

ISBN : 978-2-911917-52-3
96 pages, 8 euros

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8 €

 

A propos du livre. – Le spectacle du sécuritaire s’adresse en priorité aux  » citoyens « , cette construction sociale abstraite qui donne l’illusion aux « gens  » qu’ils ne sont plus exploités comme salariés mais respectés comme individus. La peur est d’abord orchestrée à leur usage. Profondément ressentie par l’ensemble des citoyens, ce qu’on pourrait appeler le  » syndrome de Godzilla  » (en référence à ce film hollywoodien d’avant les attentats du 11 Septembre où un monstre ravageait New York), structure la vie sociale au son des sirènes hurlantes et des bruits policiers (la peur de l’Autre, du Barbare, du Fou, du Terroriste).

Tous contre Godzilla ! tel est le mot d’ordre pour rappeler à chaque instant aux citoyens angoissés la direction de la vie normée. En revanche, la peur du  » sans-abrisme « , de la précarité, de la vie atrophiée par la perte du travail ou du logement, est à chaque fois rendue invisible par la peur citoyenne dans laquelle elle est amalgamée. L’ordre policier semble le bon remède, mais un remède qui ne permet que de vivre avec la peur. Pourtant, à chaque fois que des luttes collectives esquissent des perspectives de rupture sociale et dépassent un certain seuil de  » dangerosité « , le syndrome de Godzilla recule, la peur s’inverse. Une nouvelle force sociale apparaît, autrement plus intimidante: c’est désormais le  » syndrome des classes dangereuses  » qui bouscule le paysage social et l’imaginaire des classes dirigeantes. La peur ne terrorise plus les quartiers périphériques, niais les beaux quartiers et les centres de décision: sus aux classes dangereuses ! tel est le nouveau mot d’ordre.

Tags : autoritarisme – capitalisme – équité – catastrophe – idéologie – contrôle – Etat – crise – exploitation – police – spectacle

Les textes réunis dans ce livre (sauf un inédit) ont été publiés dans la revue de critique sociale Oiseau-tempête entre 1998 et 2005.

Certains textes de ce livres sont accessibles en ligne :

Chroniques rebelles (mai 2007)

DE GODZILLA AUX CLASSES DANGEREUSES !

En priorité aux « citoyen-ne-s », cette construction sociale abstraite qui donne l’illusion aux « gens » qu’ils ne sont plus exploités comme salariés mais respectés comme individus. La peur est d’abord orchestrée à leur usage. Profondément ressentie par l’ensemble des citoyen-ne-s, ce qu’on pourrait appeler le « syndrome de Godzilla » (en référence à ce film hollywoodien d’avant les attentats du 11-Septembre où un monstre ravageait New York), structure la vie sociale au son des sirènes hurlantes et des bruits policiers (la peur de l’Autre, du Barbare, du Fou, du Terroriste). Tous contre Godzilla ! Tel est le mot d’ordre pour rappeler à chaque instant aux citoyens angoissés la direction de la vie normée. En revanche, la peur du « sans-abrisme », de la précarité, de la vie atrophiée par la perte du travail ou du logement, est à chaque fois rendue invisible par la peur citoyenne dans laquelle elle est amalgamée. L’ordre policier semble le bon remède, mais un remède qui ne permet que de vivre avec la peur. Pourtant, à chaque fois que des luttes collectives esquissent des perspectives de rupture sociale, affirment des valeurs émancipatrices et dépassent un certain seuil de « dangerosité », le syndrome de Godzilla recule, la peur s’inverse.

LES TEXTES réunis ici ont été publiés pour la première fois, entre 1998 et 2005, dans la revue de critique sociale Oiseau-tempête ; revue à laquelle ces auteurs ont appartenu, à un moment ou un autre.

Créé, en 1997, par plusieurs « personnes aux itinéraires divers, s’inspirant des idées anarchistes, marxistes, situationnistes ou surréalistes, la plupart ne se reconnaissant complètement dans aucun de ces courants », Oiseau-tempête a consacré plusieurs de ses articles à l’évolution autoritaire de l’État démocratique, à partir d’une approche où les formes idéologiques sont abordées en même temps que les causes économiques et sociales et leurs impacts sur la vie quotidienne et les formes de conscience.

Lire l’article sur le site de Chroniques rebelles


Alfredo Fernandes, Claude Guillon,
Barthélémy schwartz, Charles Reeve
De Godzilla aux classes dangereuses

96 pages – 8 €

A contretemps n°28 (janvier 2008)

NOTE DE LECTURE

À l’exception de « La peur politique » (Charles Reeve), les textes de Barthélémy Schwartz, Claude Guillon, Alfredo Fernandes et Charles Reeve retenus pour ce recueil ont originellement paru, entre 1998 et 2005, dans la revue Oiseau-tempête, et certains d’entre eux ont fait ici l’objet de commentaires, le plus souvent laudatifs. Réunis ensemble, ils ont cependant l’avantage de faire corps et d’offrir une analyse fort pertinente de « l’évolution autoritaire de l’État démocratique » au cours de la dernière décennie, évolution fondée sur « le spectacle du sécuritaire ».

« Pour les États contemporains, écrit C. Reeve, toutes les formes d’insécurité sociale – l’appauvrissement des classes exploitées, l’implosion des anciennes communautés de classe, l’intensification des conditions d’exploitation, la crise des repères sociaux – gagnent à être diluées dans l’insécurité de la terreur, dans le désarroi de l’état barbare du monde. » Il n’en demeure pas moins que la peur peut reculer – et changer même de camp – quand la question sociale réinvestit la scène. Ce fut le cas à l’hiver 1995 et au printemps 2006 quand l’irruption des « classes dangereuses » renvoya, pour un temps mais avec force, le « syndrome Godzilla » au magasin des accessoires.

Lire l’article sur le site d’A contretemps


Alfredo Fernandes, Claude Guillon,
Barthélémy schwartz, Charles Reeve
De Godzilla aux classes dangereuses

96 pages – 8 €

Le laboratoire anarchiste (11 mai 2009)

« L’évolution autoritaire des formes  de gouvernement est la principale  conséquence politique  de la restructuration capitaliste  en cours  dans les formes d’extorsion  du surtravail. »

… et la peur s’engouffre là où le systhème d’exploitation réussit à briser les résistances individuelles et collectives.

De Godzilla aux classes dangereuses, collectif, abirato, 2007.

Lire l’article sur le site :
http://lelaboratoire.over-blog.com/article-31277743.html


Alfredo Fernandes, Claude Guillon,
Barthélémy schwartz, Charles Reeve
De Godzilla aux classes dangereuses

96 pages – 8 €