Arrache-coeur 677 était consacré à trois livres : La caverne vide de Dimana TRANKOVA (Intervalles, 2019), Lormain de Manuel ANCEAU (Ab Irato, 2019) et Dos au soleil de Frédérique GERMANAUD (Le Réalgar, 2019). |
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« Livaine » de Manuel Anceau dans En attendant Nadeau (n°58 – 20 juin au 3 juillet 2018)
L’art contemporain contre la beauté
De nos jours, beauté et laideur constituent-elles un enjeu politique ? C’est autour de
cette question fondamentale qu’Annie Le Brun va développer l’argumentation de son livre, Ce qui n’a pas de prix. Mais d’ailleurs, qu’est-ce qu’un « enjeu politique » en ces temps où tout est livré à la financiarisation absolue, jusques et y compris tout « ce dont il paraissait impossible d’extraire de la valeur », je veux dire de la valeur excessive, abusive, artificielle, celle qui s’appuie sur la perversion de ce marché, spécialement forgé pour la circonstance.
Autour des livres :
Annie Le Brun, Ce qui n’a pas de prix. Essai critique. Stock, 173 p., 17 €
Manuel Anceau, Livaine. Contes. Ab Irato, 128 p., 16 €
Extrait :
On s’accorde généralement à reconnaître que certains écrivains de la fin du siècle dernier – allons, allons, ce n’est pas si loin ! – ont apporté à la langue française quelques œuvres qui enrichirent la prose dont ils se servaient de fulgurances poétiques plutôt rares chez leurs contemporains. Citons parmi eux Julien Gracq, André Pieyre de Mandiargues ou André Hardellet, à qui André Breton pourra écrire un jour : «Vous abordez là, en conquérant, les seules terres vraiment lointaines qui m’intéressent et la reconnaissance que vous y poussez offre un nouveau ressort à tout ce que je me connais comme raisons de vivre ». Or, il se trouve que la beauté poétique, que l’on opposera à la beauté esthétique marchande plus haut dénoncée, c’est principalement chez deux auteurs très actuels qu’on la trouve, tous deux issus de la mouvance surréaliste, comme par hasard ; il s’agit d’une part de Jacques Abeille, dont les éditions Folio viennent de rééditer deux de ses fabuleux romans du cycle des contrées, Abeille dont j’ai déjà eu la chance de pouvoir parler jadis dans la défunte Quinzaine littéraire ; et d’autre part de Manuel Anceau, jeune auteur dont je souhaite vivement que la singularité qui est la sienne, et la puissance naturellement poétique de ses écrits, le placent au premier rang de ceux qui aujourd’hui comptent ! S’il avait déjà publié, il y a quelques années, deux courts volumes, je considère que l’apparition actuelle de son recueil de contes Livaine, aux éditions Ab Irato, constitue un véritable événement qu’il faut saluer sans mesure, la beauté qui s’en dégage servant d’antidote à la laideur ambiante ! Lire la suite « « Livaine » de Manuel Anceau dans En attendant Nadeau (n°58 – 20 juin au 3 juillet 2018) »
L’Échaudée n°7 est sortie ! (janvier 2018)
L’Échaudée n°7 est sortie
- Consulter la Lettre du Cira (mars 2018) :
http://cira.marseille.free.fr/lettres/lettre203.pdf - « Feuilleter » en ligne la version « light » de ce numéro de 118 pages :
https://issuu.com/abiratoeditions/docs/l-echaudee-7-presse - Commander l’Échaudée via PayPal :
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9 € |
Au sommaire du numéro :
- Manuel Anceau, Le silo
- Julien Bal, Grévinages)
- Cornelia Eichhorn, Les enchaînés –La courbe – La marée – L’échine I & II
- Alfredo Fernandes, Le scintillement du vide
- Alfredo Fernandes, Emídio Santana, un portraiten noir et rouge
- Judith Forest, William Henne & Xavier Löwenthal, Qui es-tu Judith Forest ?
- Joël Gayraud, Le Gazouillis des éléphants
- Jérôme LeGlatin, Fragments, bande dessinée [1-71]
- Eugenio Granell, Huile et dessins
- Claude Guillon, Les petits métiers
- Yves Noël Labbé, Vous l’appelez comment, déjà ?
Nadaud ? C’est bien ça, Martin Nadaud - Eve Mairot, Michel, 05 août 2017
- LL de Mars, Les éditeurs II
- Chantal Montellier, « Ainsi, comme vous pouvez le constater… »
- Amaredine Mudejar, La rage du présent
- Americo Nunes, In memoriam Carlos da Fonseca
- Pyon, L’Attrapeur
- Pyon, dessins
- Charles Reeve, Eugenio Granell, l’homme qui aurait voulu être indien
- Nadine et Thierry Ribault, Entretien sur Fukushima
- Nadine et Thierry Ribault, Ci-gît l’État ? (bonnes feuilles)
- Nadine et Thierry Ribault, Arnaud Michon, La France n’est pas inquiète
- Emídio Santana, Vergalho s’est échappé
- Barthélémy Schwartz, Elle tenta de réfreiner son angoisse
- Barthélémy Schwartz, Invective
- Anne Van der Linden, Chiens mouillés – Les rats blancs – Nostalgie – Mère célibataire – Ménage– La tétéeCommander l’Échaudée via PayPal :
![]() |
9 € |
L’Échaudée n°6 est sortie !
Au sommaire :
- Paul Mattick , Le dépérissement de l’État
- Chantal Montellier, Je suis Berglund
- Collectif Archives autonomie, Fragments d’histoire de la gauche radicale
- Barthélémy Schwartz, Benjamin Péret l’astre noir du surréalisme (bonnes
feuilles) - Benjamin Péret, Pour que M. Thiers ne crève pas tout à fait / Vie de l’assassin Foch
/ On sonne - Eve Mairot, aquarelle
- Alain Joubert, Le chant de la prairie
- George Catlin, Les Indiens de la prairie
- George Catlin, dessins, huiles
- Charles Baudelaire, George Catlin, le cornac des sauvages
- Reinaldo, sculpture
- Alfredo Fernandes, Mes 12 prophéties
- Ramon Gomez de la SERNAM, Fadaises – Devoir de vacances
- Julien Bal, Enverssoi
- Manuel Anceau, Lieuve
- Cornelia Eichhorn, dessins
- Jean-Luc Sahagian, Quand il eut passé le pont…
- Vardhui Sahagian, dessins
- Claude Guillon, Les petits métiers
- Joël Gayraud, Visionnaires de Taïwan
- Rachel Deville, La nature
- Rachel Deville, Le grand Je
- LL de Mars, Les éditeurs
- Stéphane Goarnisson, Histoires en deux images
- Yves Labbé, Pierre Leroux : la voix étroite d’un socialisme humanitaire et fraternel
- Anne Van der Linden, dessins et huiles
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9 € |
SAHAGIAN Jean-Luc et Varduhi – Gumri, Arménie, si loin du ciel…
Jean-Luc sahagian
Gumri, arménie
si loin du ciel…
avec des dessins de
Varduhi SahagianISBN 978-2-911917-64-6
96 pages, 15 euros
15 €
Genre : littérature
Mots clés : Amour, Arménie, chiens, Gumri, hospitalité, identité, pierres, pirojki, rencontres, ruines, sourire, soviétique, voyage, ville.
Auteurs : Jean-Luc Sahagian, Arménien de France, rétif à toutes les crispations identitaires, retrouve, un peu par hasard, l’Arménie qui n’est même pas le pays de ses grands-parents, venus de Turquie après le génocide de 1915, mais plutôt pour lui le territoire fantasmé de la diaspora arménienne. Il retournera de nombreuses fois en Arménie après avoir croisé la route de Varduhi, la dessinatrice du livre. Il est l’auteur de Victor Serge, l’homme double, paru aux éditions Libertalia en 2011.
Lire la suite « SAHAGIAN Jean-Luc et Varduhi – Gumri, Arménie, si loin du ciel… »
[rappel] Présentation de « Gumri, Arménie » à la librairie Quilombo
La présentation de Gumri, Arménie si loin du ciel… de Jean-Luc et Varduhi Sahagian à la librairie QUILOMBO aura lieu le mercredi 28 octobre 2015 à partir de 19h (23 rue Voltaire 75011 Paris) – Jusqu’au 28 octobre, exposition des dessins du livre de Varduhui Sahagian dans la librairie.
Georges-Henri Morin – Carnets oubliés d’un voyage dans le temps / Albanie 1987
Georges-Henri Morin
Carnets oubliés d’un voyage
dans le temps – Albanie 1987
ISSN 2100-3246
ISBN 978-2-911917-58-5
67 pages, 12 euros

( +2€ de partage des frais d’envoi)
Genre : Récit de voyage / journal littéraire
Mots clés : Albanie, leurre, photographie, poésie, récit, voyage, littérature
L’auteur : Georges-Henri Morin est né à Niort en 1950. Sa découverte du surréalisme en 1965 oriente nombre de ses rencontres et amitiés. Il participe au Bulletin de Liaison Surréaliste et à Surréalisme avec Vincent Bounoure, ainsi qu’au Cerceau aux côtés d’Alain Joubert et de Pierre Peuchmaurd, et depuis 2003 au bulletin Ça presse. Il a publié Le Cercle brisé (Payot, 1977), ainsi que plusieurs recueils et récits, Le Compte-fils (Urdla, 2003), …et les sept nains (Myrddin, 2005), Un pays énoncé (Myrddin, 2008).
Les photographies placées ici et là dans le texte ont été prises durant leur voyage par l’auteur et sa compagne Dominique Morin.
Carnets oubliés d’un voyage dans le temps est le cinquième titre de notre collection « Abiratures » dédiée à l’approche poétique.
Sous le porche d’entrée se profile la silhouette d’un civil. après quelques instants d’hésitation,
il se précipite vers nous et nous apostrophe en espagnol. Notre embarras l’incite à s’exprimer
dans un anglais primaire, très accentué. Mathématicien, il affirme avoir découvert une méthode d’analyse des nombres qui permet de dresser un index raisonné de chacun d’eux et surtout de positionner le zéro à sa vraie place.
Très vite, au fil de ses explications bégayantes, il apparaît qu’il cherche un moyen de faire connaître
ses découvertes à l’étranger. Les trois sbires en uniforme se sont rapprochés. Après force approbations de la tête, ils sont pris
d’un fou-rire contagieux. La surveillance des hauts-lieux se relâche à moins que le mathématicien
soit, à ses dépens, le fou de l’endroit.