Un livre de Jacques Abeille, Anne-Marie et Jean-Pierre Guillon, Un Carnet d’excursion Avec une présentation de Gilles Bounoure ISBN 978-2-911917-62-2 50 pages 11 €
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Sur le livre
Ce livre à la fois poétique et graphique est composé d’Un carnet d’excursion qui donne son titre au livre et du Manuel du vitrier précédé d’une présentation de Vincent Bounoure. Un carnet d’excursion est un poème en prose que Jacques Abeille acheva au début des années 1970, accompagné de dessins à l’encre de Chine qu’Anne-Marie Guillon. Le manuel du vitrier est un dialogue graphique initié en 1978 par Jean-Pierre Guillon avec Jacques Abeille, qui devint un jeu entre eux – le jeu du téléphone – qui dura quelques mois : à l’envoi d’un dessin, son destinataire répondait par un autre dessin réinterprété à sa manière, cette dernière interprétation servant de support à la réponse graphique suivante et ainsi de suite : Ce dialogue est ainsi composé d’une suite de 14 dessins qui se répondent les uns les autres.
Un livre de Manuel Anceau Avec des dessins d’Eve Mairot Récits littéraires (nouvelles) ISBN 978-2-911917-78-3 165 pages 16 €
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Sur le livre
Il s’agit d’un recueil de douze nouvelles qui oscillent entre rêve et réalité, dont les thèmes récurrents sont la solitude, la perte, la mise à l’écart. La plupart de ses protagonistes sont traversés par la souffrance aiguë causée par la perte d’un être cher, la solitude, l’ennui ou la fuite du temps qui passe, qui les éloignent davantage de leur bonheur perdu. Souvent le fantastique intervient auprès des personnages comme un élément salvateur qui les délivre de leur souffrance. Cette délivrance passe par la marginalité, la folie, uniques vecteurs qui permettent d’atteindre la « rive bienheureuse ». Un humour fulgurant vient souvent faire contrepoint face à la noirceur de ce qui nous est conté.
Poète, romancier, peintre, Jacques Abeille ne fait qu’une œuvre et elle est tout entière un appel à l’imagination créatrice. C’est de cela que nous entretiennent ses somptueuses Petites Proses plus ou moins brisées, prix Jean Arp 2015 de littérature francophone.
« Bien heureusement, il arrive à Jacques Abeille, au prosateur fort d’un lectorat de passionnés qu’il est devenu, de laisser paraître qu’il écrit des poèmes. Non que ses cycles romanesques, tôt entrepris si l’on songe aux Jardins statuaires (1982), son livre le plus connu, l’aient éloigné de quelque façon de l’imagination créatrice, c’est même tout le contraire.
L’auteur : Jacques Abeille est né à Lyon en 1942, il vit à Bordeaux depuis plus d’un demi-siècle. Il a commencé à participer aux activités surréalistes en 1964 et n’en a jamais démordu. Ses principaux romans – Les Jardins statuaires, Les Mersperdues, Les Barbares, La Barbarie – publiés aux éditions Attila constituent un cycle de contes fantaisistes. On trouve aux éditions des Vanneaux un ensemble de proses plus ou moins brisées (D’Ombre) accompagnées d’encres de Pauline A. Berneron. Sous le pseudonyme de Léo Barthe, l’auteur a également commis quelques livres érotiques.
Sur Brune esclave de la lenteur Cahier critique de poésie, par Jean-Pascal Dubost (novembre 2014)
Jacques Abeille est réputé pour appartenir à la gent styliste des écrivains, pour apporter un soin délicat à la phrase qu’il extrait de son esprit et pose sur la page, et la plus crue des scènes romanesques devient un érotisme de syntaxe. Il est peintre aussi ; et ce livre est un va-et-vient entre l’objet peint (reproduit en une suite nommée « inscriptions lunaires ») et l’objet écrit ; se répétant « je peins », l’auteur transforme l’ensemble en une pensée sensuelle de la phrase célèbre d’Horace : ut pictura poesis. L’objet du désir de peindre, d’écrire, est une esclave, nue, offrant lascivement son corps à son futur maître, « tu cernes ma silhouette de craie / tu choisis pour maître / le plus modeste / j’abuserai dans la lenteur ». Une ardente relation s’établit alors, entre le sujet et l’objet, qui n’est pas sans rappeler celle qu’on perçoit dans le tableau Le Marché d’esclaves de Jean-Léon Gérome. Jacques Abeille appose à son phrasé un rythme patient, comme un maître qui examinerait attentivement sa future possession, jusqu’au plus profond de l’âme ; l’érotisme est lenteur. La phrase voile le corps de l’objet, les blancs typographiques dévoilent l’« offrande lumineuse ». Lire la note de lecture sur le site des Cahiers critiques de poésie (CCP)
Lire la note de lecture des éditions de Nulle part (extrait : J’anticipais un souffle hors du commun dans la poésie de Jacques Abeille, fort de ces vents chauds qui m’avaient parcouru à la lecture du cycledescontrées et de ses romans érotiques. Brune esclave de la lenteur tient toutes ces promesses et d’autres encore. Versant poésie, j’y retrouve cette fois aussi un vocabulaire tendu d’essentiel, une plume habitée du corps, des images-forces).
Lire la note de lecture de La Pierre et le sel (extrait : Jacques Abeille vient de publier, aux éditions Ab irato, Brune esclave de la lenteur qui, par sa forme, relève plutôt du poème. Pourtant, malgré cette disposition typographique, l’impression domine à la lecture qu’il s’agit d’une prose, mais d’une prose dont on aurait gommé des passages, révélant ainsi des « blancs » : un texte troué en quelque sorte. Il resterait sur la page ces fragments disséminés, éclatés qui, en échappant ainsi au fil du discours propre à la prose, se révéleraient des détonateurs d’images à forte tonalité érotique).
L’auteur : Jacques Abeille est né à Lyon en 1942, il vit à Bordeaux depuis plus d’un demi-siècle. Il a commencé à participer aux activités surréalistes en 1964 et n’en a jamais démordu. Ses principaux romans – Les Jardins statuaires, Les Mersperdues, Les Barbares, La Barbarie – publiés aux éditions Attila constituent un cycle de contes fantaisistes. On trouve aux éditions des Vanneaux un ensemble de proses plus ou moins brisées (D’Ombre) accompagnées d’encres de Pauline A. Berneron. Sous le pseudonyme de Léo Barthe, l’auteur a également commis quelques livres érotiques.
Sur Brune esclave de la lenteur Cahier critique de poésie, par Jean-Pascal Dubost (novembre 2014)
Jacques Abeille est réputé pour appartenir à la gent styliste des écrivains, pour apporter un soin délicat à la phrase qu’il extrait de son esprit et pose sur la page, et la plus crue des scènes romanesques devient un érotisme de syntaxe. Il est peintre aussi ; et ce livre est un va-et-vient entre l’objet peint (reproduit en une suite nommée « inscriptions lunaires ») et l’objet écrit ; se répétant « je peins », l’auteur transforme l’ensemble en une pensée sensuelle de la phrase célèbre d’Horace : ut pictura poesis. L’objet du désir de peindre, d’écrire, est une esclave, nue, offrant lascivement son corps à son futur maître, « tu cernes ma silhouette de craie / tu choisis pour maître / le plus modeste / j’abuserai dans la lenteur ». Une ardente relation s’établit alors, entre le sujet et l’objet, qui n’est pas sans rappeler celle qu’on perçoit dans le tableau Le Marché d’esclaves de Jean-Léon Gérome. Jacques Abeille appose à son phrasé un rythme patient, comme un maître qui examinerait attentivement sa future possession, jusqu’au plus profond de l’âme ; l’érotisme est lenteur. La phrase voile le corps de l’objet, les blancs typographiques dévoilent l’« offrande lumineuse ». Lire la note de lecture sur le site des Cahiers critiques de poésie (CCP)
Lire la note de lecture des éditions de Nulle part (extrait : J’anticipais un souffle hors du commun dans la poésie de Jacques Abeille, fort de ces vents chauds qui m’avaient parcouru à la lecture du cycledescontrées et de ses romans érotiques. Brune esclave de la lenteur tient toutes ces promesses et d’autres encore. Versant poésie, j’y retrouve cette fois aussi un vocabulaire tendu d’essentiel, une plume habitée du corps, des images-forces).
Lire la note de lecture d’Alain Roussel (La Pierre et le sel) (extrait : Jacques Abeille vient de publier, aux éditions Ab irato, Brune esclave de la lenteur qui, par sa forme, relève plutôt du poème. Pourtant, malgré cette disposition typographique, l’impression domine à la lecture qu’il s’agit d’une prose, mais d’une prose dont on aurait gommé des passages, révélant ainsi des « blancs » : un texte troué en quelque sorte. Il resterait sur la page ces fragments disséminés, éclatés qui, en échappant ainsi au fil du discours propre à la prose, se révéleraient des détonateurs d’images à forte tonalité érotique).
Les éditions Ab irato participent pour la deuxième année à La voie des indés : 60 librairies, 100 bibliothèques, 200 blogueurs explorent plus de 250 nouveautés de l’édition indépendante francophone !
Jacques Abeille Brune esclave de la lenteur Ab irato
Jacques Abeille, Brune esclave de la lenteur
Jacques Abeille est réputé pour appartenir à la gent styliste des écrivains, pour apporter un soin délicat à la phrase qu’il extrait de son esprit et pose sur la page, et la plus crue des scènes romanesques devient un érotisme de syntaxe. Il est peintre aussi ; et ce livre est un va-et-vient entre l’objet peint (reproduit en une suite nommée « inscriptions lunaires ») et l’objet écrit ; se répétant « je peins », l’auteur transforme l’ensemble en une pensée sensuelle de la phrase célèbre d’Horace : ut pictura poesis. L’objet du désir de peindre, d’écrire, est une esclave, nue, offrant lascivement son corps à son futur maître, « tu cernes ma silhouette de craie / tu choisis pour maître / le plus modeste / j’abuserai dans la lenteur ». Une ardente relation s’établit alors, entre le sujet et l’objet, qui n’est pas sans rappeler celle qu’on perçoit dans le tableau Le Marché d’esclaves de Jean-Léon Gérome. Jacques Abeille appose à son phrasé un rythme patient, comme un maître qui examinerait attentivement sa future possession, jusqu’au plus profond de l’âme ; l’érotisme est lenteur. La phrase voile le corps de l’objet, les blancs typographiques dévoilent l’« offrande lumineuse ».
Note de lecture de Jean Mertens, publiée sur le site des éditons de Nulle part
J’anticipais un souffle hors du commun dans la poésie de Jacques Abeille, fort de ces vents chauds qui m’avaient parcouru à la lecture du cycle des contrées et de ses romans érotiques. Brune esclave de la lenteur tient toutes ces promesses et d’autres encore. Versant poésie, j’y retrouve cette fois aussi un vocabulaire tendu d’essentiel, une plume habitée du corps, des images-forces.
Du mufle palpitant à la flamme d’un écho obscur, en passant par les fesses du ciel, de chaque page sourd une poésie féminine et douce, tendresse de plume alignée en autant d’hommages à l’innommée. Et cette lenteur que le titre annonce se fait tout à la fois habitat et passion. Lire la suite « Brune esclave de la lenteur, J. Abeille (juillet 2014) »→
Jacques Abeille a construit son œuvre imaginaire, le Cycle des contrées, selon les règles d’une logique qui, pour ne pas être ordinaire, n’en est pas moins implacable, rigoureuse dans le moindre détail. Il est l’un de nos grands prosateurs, aujourd’hui trop rares, et son écriture ne peut que séduire tous les Amoureux de langue. Il n’est pas gratuit qu’il revendique, en dédicace du Veilleur du jour, Gérard de Nerval comme son ami le plus intime. Mais là où l’auteur d’Aurélia a vécu ce qu’il appelle « l’épanchement du songe dans la vie réelle », Jacques Abeille a suivi le chemin inverse : il transpose le réel dans l’imaginaire.
8 avril 2014, réalisation par l’atelier FrenchFourch de la sérigraphie de Jacques Abeille pour le tirage de tête de son livre “Brune esclave de la lenteur” aux éditions Ab Irato.