À Gumri, on trouve toutes sortes de véhicules motorisés. Des voitures, des vieux cars soviétiques, des camionnettes faisant office de bus, peu de motos ou de mobylettes.
Les voitures vont de la luxueuse européenne ou du 4×4 aux vitres fumées à la vieille Lada tenant avec des bouts de ficelle. Les flics quant à eux disposent de voitures rapides et confortables équipées de haut-parleurs et de sirènes à l’américaine.
Les bus sont pourvus de sièges pouvant accueillir une quinzaine de passagers assis mais n’hésitent pas à entasser les gens au maximum si bien que l’on se demande parfois comment ils arrivent à rouler avec un tel chargement et comment les passagers peuvent respirer et supporter un tel traitement. Cette flottille de petites camionnettes J9 appartient à plusieurs gros bourgeois de la ville dont le maire. Le conducteur met la radio à fond, en fumant clope sur clope, zigzaguant sur la chaussée pour éviter les trous et doublant à toute berzingue les vieilles Lada qui se traînent sur la route. Il est, de toute façon, protégé par les images saintes ou la Vierge en plastique garnissant son tableau de bord et par la croix qui se balance sous son rétroviseur. Le port de la ceinture est facultatif. Lorsque l’on monte à l’avant d’un de ces bus ou d’un taxi, il peut arriver que le conducteur vous passe la ceinture au cas où l’on croiserait une voiture de flics, mais il ne l’enclenche pas, elle sert uniquement de décor. Lire la suite « Trois extraits sur Gumri (Arménie, si loin du ciel…) (3/3) »