António José Forte – Un couteau entre les dents

Un couteau entre les dents

Un livre d’António José Forte

 

Dessins : AldinaForte-couv
Traduction inédite du portugais, notes, préambule et postambule d’Alfredo Fernandes et de Guy Girard

ISBN : 978-2-911917-53-7
Édition bilingue français-portugais
240 pages, 16 euros

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15 €

<span stEn guise de présentation : cet article paru dans l’hebdomadaire Expresso du 18 août 2007 (Lisbonne, Portugal) :

« Il s’agit, en bonne vérité, d’un évènement : alors qu’au Portugal la poésie de António José Forte continue à être vue de travers, voire tout simplement ignorée, un éditeur français assume les risques de la publier intégralement en édition bilingue, augmentée d’une entrevue entre l’auteur et Ernesto Sampaio à laquelle viennent s’ajouter des textes qui, même s’il s’agit de textes de circonstance, permettent l’ébauche d’un précieux portrait de cet homme « cerné par la fumée de tous les côtés vagabonds » qui les a écrit. Dans sa claire et documentée introduction, Alfredo Fernandes retrace d’une plume assurée le climat politique et social qui a accompagné l’éclosion tardive du surréalisme portugais ainsi que les prises de position néo-réalistes. Il a par ailleurs la lucidité peu commune de signaler que « Forte fut un cas plutôt rare, à son époque, de surréaliste intéressé par les thèses situationnistes ». Ceci explique, même si ce n’est que partiellement, la violente singularité de Forte –et aussi cette évidence faisant que son œuvre n’aie que peu ou rien à voire avec l’entendement ludique (Alexandre O’Neill) ou ésotérique (António Maria Lisboa) du surréalisme. D’une certaine manière, et tirant profit du suggestif adverbe par lui-même forgé, on pourrait dire que Forte atterri dans le pourri et respectable Parnasse lisboète « sussurréalistiquement » » (Manuel de Freitas).

Thème : Littérature / Poésie
Dewey
: 869.2 Textes / 841.1 Recueils. Anthologies
Note : édition bilingue franco-portugais (première traduction en français)

Sur les auteurs

António José Forte (1937-1988) – Poète surréaliste portugais. D’un lyrisme violent, où le désespoir ne veut céder qu’aux seules injonctions lumineuses de l’amour, la poésie de Forte ouvre à tous vents un espace mental où ce qu’hurle la révolte impose au langage le défi de réenchanter le réel. Son itinéraire, d’une singularité obstinée, et son expérience de l’exil l’ont porté à un point de rupture où les idées anarchistes, surréalistes et situationnistes se rencontrent.

Dessins de :
Aldina – Peintre et sculpteur, elle a été la dernière compagne d’António José Forte. Elle a participé à de nombreuses expositions collectives soit par des œuvres picturales soit par des sculptures. Elle vit à Lisbonne.

Traduction inédite du portugais, notes, préambule et postambule :
Alfredo Fernandes
– Né au Portugal en 1960, vit en région parisienne depuis 1970. A publié divers articles dans des revues libertaires et dans la Comète d’Ab irato. Membre du collectif Ab irato depuis 1995 et traducteur de poésie surréaliste portugaise et brésilienne, il a fait partie des membres fondateurs de la revue Oiseau-tempête ; il participe aussi aux activités du groupe de Paris du mouvement surréaliste.
Guy Girard
– Peintre et poète, né en 1959 dans la Hague, il participe depuis 1990 aux activités du groupe de Paris du mouvement surréaliste. Dernières publications  : L’ombre et la demande, projections surréalistes, Atelier de création libertaire, 2005  ; Le Palier des Gargouilles, en collaboration avec Sabine Levallois et Alice Massénat, Éditions surréalistes, 2005.

Voir l’article sur le livre sur Babelio

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Expresso (2007) Portugal

« António José Forte »

Expresso, 18 août 2007
Lisbonne, Portugal (quotidien)
Par Manuel de Freitas

Il s’agit, en bonne vérité, d’un évènement : alors qu’au Portugal la poésie de António José Forte continue à être vue de travers, voire tout simplement ignorée, un éditeur français assume les risques de la publier intégralement en édition bilingue, augmentée d’une entrevue entre l’auteur et Ernesto Sampaio à laquelle viennent s’ajouter des textes qui, même s’il s’agit de textes de circonstance, permettent l’ébauche d’un précieux portrait de cet homme « cerné par la fumée de tous les côtés vagabonds » (p.65) qui les a écrit. Dans sa claire et documentée introduction, Alfredo Fernandes retrace d’une plume assurée le climat politique et social qui a accompagné l’éclosion tardive du surréalisme portugais ainsi que les prises de position néo-réalistes. Il a par ailleurs la lucidité peu commune de signaler que « Forte fut un cas plutôt rare, à son époque, de surréaliste intéressé par les thèses situationnistes » (p.18). Ceci explique, même si ce n’est que partiellement, la violente singularité de Forte –et aussi cette évidence faisant que son œuvre n’aie que peu ou rien à voire avec l’entendement ludique (Alexandre O’Neill) ou ésotérique (António Maria Lisboa) du surréalisme. D’une certaine manière, et tirant profit du suggestif adverbe par lui-même forgé, on pourrait dire que Forte atterri dans le pourri et respectable Parnasse lisboète « sussurréalistiquement » (p.78).

Lire la suite « Expresso (2007) Portugal »

Monde libertaire (juin 2007)

« Insurgé par excellence : António José Forté »

Le Monde libertaire, juin 2007,
Par Marie-Dominique Massoni.

Certains considèrent que le besoin humain de se créer des mythes est dangereux. Dangereux parce qu’il ouvrirait la porte à une histoire faussée par les désirs, par l’irrationnel voire par la partie la plus obscure, la plus réactionnaire de soi ouvrant la porte à tous les dangers fascistoïdes. Pauvres hommes, pauvres amis, vous qui faites si peu confiance aux rêves et leur préférez les données de la rationalité, vous arrive-t-il parfois de pratiquer l’écart avec vous-même, un peu, au moins un peu. Me direz-vous que vous ne vous êtes jamais ému de deux cerises en pendant d’oreille, d’une étoffe noire flottant au vent, que vous n’avez jamais fait que noter avec précision les actions de Bakounine ou des anarchistes en Espagne, que jamais au grand jamais vous n’avez senti monter en vous une larme de bonheur en évoquant la geste des anciens en la sentant si proche de vous, si contemporaine, en vous sentant tellement au loin des derniers soubresauts de l’actualité ? Vous faites ce qui est nécessaire, vital : vous désobéissez, résistez, agissez dans l’ombre ou dans la rue, dénoncez les dernières guignolades de l’infâme en sachant qu’elles sont quotidiennement mortelles mais au plus profond de vous vibre un son inaudible, qui parfois se fait cri, chant, poème, parfois revient au silence et caresse, dans l’ombre, l’ombre des amis éloignés.

Lire la suite « Monde libertaire (juin 2007) »

Alternative libertaire n°164 (juillet 2007)

Lire : Fortes, « Un couteau entre les dents »

 

II est rare qu’une parole de révolte, de protestation, de rage et de poésie soit portée à un tel degré d’incandescence comme dans les écrits du sur- réaliste portugais António José Forte (1937-1988). Grâce à l’initiative de deux surréalistes parisiens, Alfredo Fernandes (né au Portugal) et Guy Girard, on pourra, pour la première fois, prendre connaissance en langue française d’une œuvre dont la porté magique et subversive est éblouissante. Forte, dont les mots sont trempés dans du feu liquide, était porté par la force de l’utopie.

Lire la suite « Alternative libertaire n°164 (juillet 2007) »

Diário de Notícias (août 2007) – Portugal

« António José Forte »

Diário de Notícias,
par Torcato Sepulveda
Lisbonne, Portugal (hebdomadaire)

António José Forte (1937-1988) fut peut-être le poète surréaliste le plus « violent ». Il demeure toutefois peu connu au Portugal, même si son ouvre peu volumineuse a été rassemblée, en 2003, par l’éditeur Parceria A. M. Pereira. Les éditions Ab Irato ont entrepris récemment de la publier en français, en un beau volume bilingue, sous le titre Un Couteau entre les dents, illustré par le peintre Aldina, qui fut la compagne de Forte.

Lire la suite « Diário de Notícias (août 2007) – Portugal »

Público (2007, Portugal)

Un Couteau entre les Dents/Uma Faca nos Dentes

Vient de paraître en France sous le sceau de la maison d’édition Ab irato, de Paris, un volume bilingue (français et portugais) consacré au poète surréaliste portugais António José Forte (1937-1988). Un couteau entre les dents / Uma Faca nos dentes. Outre les textes poétiques de l’auteur de « Caligraphie ardente » et de « 40 Nuits d’insomnie de feu de dents dans une girandole implacable et autres poèmes », le livre rassemble aussi quelques textes en prose, dont un entretien réalisé, en 1988, par le poète également surréaliste Ernesto Sampaio et une évocation du mythique café Gelo.

Lire la suite « Público (2007, Portugal) »

Radio libertaire (2007)

Un couteau entre les dents d’António José Forte

Une poésie violente dans les textes et, dans la présentation, « un portrait aux contours assez précis et aux couleurs vives ; […] image où l’homme fut solidaire de son œuvre autant que l’œuvre de l’homme. »

Que savons-nous du surréalisme portugais ? «  Ce qu’il y a de plus surréaliste dans le surréalisme portugais, c’est qu’en fin de compte, il n’a jamais existé. » Une boutade d’Alexandre O’Neill ? En tout cas, cette nouvelle publication d’Ab irato nous en fait découvrir une facette, en bilingue. Des textes forts où « l’esthétique et l’éthique s’équilibrent dans la revendication sans cesse réitérée de la totalité, exigence majeure du surréalisme. » Ce qui nous ramène à la question de la subversion de la poésie, de la métaphore et de la remise en question des systèmes dans un pays qui était alors sous dictature.

Lire la suite « Radio libertaire (2007) »

Le Matricule des anges n°86 (2007)

Un couteau entre les dents


Réédition en français d’un des grands poètes portugais du XXe siècle, entre ombre et clarté, dans une communion désespérée avec l’humain.

Il est des écrits de larme et de sang nés d’un coeur tordu comme un linge que l’on essore, des poèmes qui ont oublié d’être ciselés, de se rendre présentables, arrivent froissés par les poings fermés on les rencontre parfois sans les chercher au détour d’une nuit blanche, celle qu’emprunte leur regard halluciné, qui sait lire, sur le monde superposé, la vision de notre condition. Ces poèmes se promènent Un couteau entre les dents, telle l’image du bolchevik de la propagande, et ça leur plaît. Non pas tant d’être affiliés par leur auteur à quelque parti politique obédience de circonstance et référence caustique , mais de nous parler de ces peurs cachées, de nous dire sans frémir : « Le plus beau spectacle d’horreur, c’est nous. Ce visage avec lequel nous aimons, avec lequel nous mourrons n’est pas le nôtre ; ni ces cicatrices au matin toujours fraîches, ni ces paroles qui vieillissent dans le court espace d’un jour. (…) Nous cherchons l’issue la vraie, la seule et nous nous cognons la tête contre les murs. A ce jeu, il y a ceux qui gagnent la colère, et ceux qui perdent l’amour.« 

Lire la suite « Le Matricule des anges n°86 (2007) »

A Contre temps, bulletin de critique bibliographique (n°29, 2008)

La parole incandescente


FORTE, António José – UN COUTEAU ENTRE LES DENTS

Il disait : « La révolution est un moment, le révolutionnaire tous les moments. Il est évident que ce révolutionnaire ne peut être que le poète. Parce que le poète, étant un visionnaire, est aussi une vision : tous peuvent voir à travers lui. Voir avec un regard critique, voir librement — en fin de compte l’unique manière de voir. » Ce « il », poète et révolutionnaire portugais qui a nom António José Forte (1937-1988), enflamme les pages d’un livre fort beau qui recueille, pour la première fois en langue française, partie de son œuvre. C’est à Alfredo Femandes et Guy Girard, proches l’un et l’autre du groupe de Paris du mouvement surréaliste, qu’on doit cette remarquable initiative.

Lire la suite « A Contre temps, bulletin de critique bibliographique (n°29, 2008) »

Décharge n°138 (2008)

La révolution au café Gelo

Une lecture de Claude Vercey

un homme
blessé à mort
va parler

Le premier sentiment dont est saisi le lecteur du beau volume des œuvres complètes d’Antonio José Forte, en édition bilingue chez Ab irato, est un contentement profond : justice – une fois n’est pas coutume – est ici rendue, et non seulement vis-à-vis d’un individu (1937 – 1988), mais tout un pan enfoui de l’histoire de la poésie est miraculeusement remis au jour, grâce aux commentaires d’Alfredo Fernandès et Guy Girard qui tout à tour prélude et postambule à l’œuvre poétique présentée, grâce aussi aux proses, entretien et articles, de Forte lui-même, d’où ressurgit l’oasis inattendu d’un surréalisme portugais, même si cette appellation, qui a le mérite de désigner assez sûrement ce qui est en jeu, a pu être contestée par certains de ses acteurs. Les dessins d’Aldina, dernière compagne du poète, lesquels rythment la découverte méthodique de l’œuvre, participent à cette réussite éditoriale.

Lire la suite « Décharge n°138 (2008) »

Chroniques rebelles (mai 2007)

Un couteau entre les dents d’Antonio José Forte

« D’autres avant nous ont tenté le même effort : dent pour dent : non ne jamais regarder de biais et garder la tête écarlate, vomissure au poing pour chaque nuit volée ; pas même une minute pour la gloire de la peau. Éveil décalé : œil pour œil : tenir la famille en respect, l’espérance à bonne distance de toutes les faims et garder la corne de chaque jour plantée dans les intestins. À dix-huit ans comme à vingt-huit, la vie mise à l’épreuve de la rage et de l’amour, les yeux mis à l’épreuve du dégoût. » Antonio José Forte, Un Couteau entre les dents .

Lire la suite « Chroniques rebelles (mai 2007) »

Offensive (n°26, juin 2010)

António José Forte,
Un couteau entre les dents,

Forte-couv

Edition bilingue français-portugais
240 pages, 16 €
Ab irato, 2007

« Il est assez rare (ce que nous regrettons) que les militant-e-s se réapproprient la poésie, aussi bien le genre littéraire que l’acception globale de l’esthétique de la vie, dans une optique révolutionnaire. Le travail d’Ab irato apporte cet aspect trop souvent négligé dans les luttes sociales comme dans leur approche historique. Un poète ne se résume pas au ridicule cliché romantique que l’ordre établi voudrait nous faire gober. De Dada aux surréalistes, de l’Internationale lettriste aux situationnistes, nombreux sont celles et ceux qui vivaient leur art comme une force de subversion sociale et politique. Ab irato ne l’a pas oublié, et nous leur savons gré. « Un couteau entre les dents du surréaliste et anarchiste António José Forte dessine une passerelle entre ces deux collections (critique et poétique). Ce poète a été un cas extrêmement rare, à son époque, de surréaliste suffisamment intéressé par les thèses situationnistes, découvertes au milieu des années 1960, pour créer le premier groupe situationniste portugais avec quelques amis, dont l’auteur des Révolutions du Mexique. » Ont été aussi publiés dans cette collection L’Effet miroir (R. Erben, N. Espagnol, A. Joubert), et Hommage à l’Amiral Leblanc, de Guy Cabanel. »

Source sur le site d’Offensive :
http://offensive.samizdat.net/spip.php?article647

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