Manuel Anceau – Lormain

Manuel Anceau,
Lormain

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ISBN 978-2-911917-71-4
218 pages
16 €

(+ 2€ de partage des frais d’envoi)

Genre : Littérature

L’auteur : Manuel Anceau. Né en 1970, Manuel Anceau vit à Paris. Il a publié Livaine en 2018 chez Ab irato, ainsi que L’Enchantement en 1995 et le Calendrier des marées, avec des collages de Pierre Rojanski, en 1996 aux éditions La Maison de verre

Lormain est le deuxième recueil de nouvelles de Manuel Anceau édité chez Ab irato. Il en réunit dix-huit.
Son titre est emprunté, comme le précédent recueil, Livaine, à une des nouvelles du livre et en est, en quelque sorte, le pendant masculin. Manuel Anceau préfère le terme de conte à celui de nouvelle, car il permet d’engendrer l’imaginaire loin des visées purement réalistes. Pour lui, le conte, très modeste dans l’écriture, reste très ambitieux dans ce qu’il veut dire et s’ouvre aux rêves. Les « contes » d’Anceau semblent, en effet, souvent faire écho à un certain nombre de souvenirs où réel et imaginaire se répondent. Certains contes restent très ancrés dans la réalité tandis que d’autres oscillent continuellement entre réalité et songe.

Les thèmes de la solitude, de la perte, de la mise à l’écart sont récurrents chez l’auteur. La plupart de ses protagonistes sont traversés par la souffrance aiguë causée par la perte d’un bonheur ou par la fuite du temps qui les en éloigne davantage. Un mystère s’instaure souvent dès les premières lignes et maintient le lecteur dans l’attente de son éclaircissement, dévoilement qui progresse lentement au fil de ruptures, de flash back explicatifs et de parenthèses. Souvent, le fantastique intervient auprès des personnages comme un élément salvateur qui les délivre de leur souffrance.

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Manuel Anceau – Livaine

Manuel Anceau,
Livaine

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ISBN 978-2-911917-66-0
126 pages
16 €

(+ 2€ de partage des frais d’envoi)

Genre : Littérature

L’auteur : Manuel Anceau. Né en 1970, il vit à Paris Il a publié aux éditions La Maison de verre L’Enchantement en 1995 et Calendrier des marées avec des collages de Pierre Rojanski en 1996.

es marées avec des collages de Pierre Rojanski en 1996.

Extraits

Lieuve n’est tout de même pas un cloaque, les rues n’y sont pas si pleines de cauchemars qu’en y marchant on se retrouve avec le bas du pantalon mangé par la boue et l’ordure – ça reste une coupe dans le tissu des choses mais, à l’évidence, et sans doute est-ce encore trop peu dire : une coupe qui s’effiloche. Il suffit de regarder le front de ceux-là qui, tous les soirs ou presque, s’assemblent, et dont la principale occupation est de parfumer l’air du crépuscule : on croit voir des personnages de dessin animé à qui on aurait, par facétie, étiré démesurément cette partie-là de leur corps. On dirait qu’ils n’ont de cheveux, ou parfois un casque, ou encore une casquette, que pour empêcher ce front de s’étirer encore plus. (Lieuve)

Il y a une chose curieuse qui est que, quand vous fermez les yeux et que vous essayez de vous rappeler – ce qu’il faut se rappeler quand il s’agit de retrouver un visage précis : un tout autre visage vient à l’esprit. C’est-à-dire qu’on nage mais qu’on nage comme si on n’avait jamais appris à nager, comme si la mémoire battait des pieds sans plus savoir comment synchroniser les jambes avec les bras, et comment au juste remuer la tête ou ne pas la remuer. (Moineau)